Actus à la une

Aurillac Auto Expertise - Aurillac - Stellantis doit faire face à un nouveau « stop drive » Takata dans la zone nord

Depuis lundi, Stellantis doit faire face à un nouveau « stop drive » de ses véhicules Citroën C3 et DS3 équipés d'un airbag Takata dans la zone du nord de la France. Ce rappel a été décidé en urgence par le constructeur après la détection d'un airbag potentiellement défectueux lors d'un contrôle à Nantes la semaine dernière.

Alors que l'amélioration de la qualité de ses véhicules et du service client figure parmi les priorités de Stellantis pour 2025, le constructeur a dû appliquer le principe de précaution en lançant, lundi, un nouveau rappel dit « stop drive ». Concrètement, les conducteurs concernés ne peuvent plus utiliser leur véhicule tant que la réparation n'a pas été effectuée au sein du réseau. Cette nouvelle immobilisation représente un défi supplémentaire pour Stellantis, qui devra encore faire face à des problématiques de qualité dans les mois à venir.

Stellantis se retrouve en première ligne face aux défauts graves des airbags de l'équipementier japonais Takata, disparu il y a quelques années. Toutefois, il est important de rappeler que l'ensemble des constructeurs est concerné par ces remplacements obligatoires. Bien que moins médiatisés, ces rappels restent tout aussi essentiels.

Le groupe invite donc les propriétaires de Citroën C3 et DS3, immatriculées dans la moitié nord de la France (au-dessus d'une ligne reliant Clermont-Ferrand à Lyon) et produites entre 2008 et 2013, à « cesser immédiatement de conduire » leur véhicule. Citroën estime qu'environ 237 000 voitures sont concernées, précisant que certaines faisaient déjà l'objet d'un rappel depuis le mois dernier.

Les airbags Takata chez 26 constructeurs

En effet, les médias dans leur ensemble ont largement relayé les risques encourus par les propriétaires de Citroën C3 et DS3 produites entre 2009 et 2019. Mais les citadines françaises ne sont pas les seules mises en cause. Cette liste comprenant de 26 marques automobiles ayant mis des airbags Takata probablement défaillants dans plusieurs de leurs modèles. Cela va de voitures de luxe Ferrari ou Jaguar à la Tesla Model S, en passant par la Jeep Wrangler et de nombreuses Subaru. On estime qu'environ 10 % des voitures concernées circulent encore en France ; avec les risques associés. De manière plus ou moins discrète, certains constructeurs ont procédé au remplacement des airbags avant même que le scandale éclate en Europe.

Une zone nord qui faisait déjà l'objet d'un rappel depuis janvier

Pour rappel, Stellantis avait déjà anticipé ce rappel dans la zone nord de la France moins humide que la zone sud et jugée moins dangereuse pour le déclenchement inopiné de l'airbag. Le constructeur pensait rester cette fois-ci sur un rappel classique moins handicapant qu'un « stop drive ». Après avoir réparé les véhicules de plus de 94 % des clients enregistrés dans le sud de l'Europe (226 000 véhicules traités dans le sud depuis moins d'un an sur environ 240 000 rappels), Stellantis lançait le remplacement des airbags Takata dans le nord de l'Europe. Cette nouvelle opération a débuté dans le nord de la France, puis s'étendra à l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Moldavie, la Suisse, l'Ukraine et la République d'Irlande, avant de se poursuivre dans le reste de l'Europe.

Un airbag testé à Nantes a mis le feu aux poudres

Lors de la première campagne de rappel, Stellantis effectuait chaque semaine des prélèvements d'airbags pour les tester. Deux méthodes d'analyse étaient utilisées : la simulation d'un choc pour observer le déploiement de l'airbag et l'étude du comportement du gaz propulseur. La semaine dernière, dans un garage à Nantes, un prélèvement a révélé une détérioration du gaz, susceptible d'amplifier le risque d'explosion. Face à cette anomalie, détectée sur un millier de prélèvements, le constructeur a appliqué le principe de précaution en décidant un nouveau rappel « stop drive ».

Le réseau de concessionnaires, les agents et les usines s'organisent

Le réseau a été informé dès vendredi. Stellantis semble mieux préparé que lors du premier rappel en mai 2024. Le constructeur dispose cette fois d'un stock de 40 000 airbags neufs et d'une capacité de production de 20 000 unités par semaine. Par ailleurs, ses usines de production apporteront un soutien au réseau afin d'accélérer le remplacement des airbags défectueux.

La gestion de ce nouveau rappel pourrait s'étendre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Source : https://www.auto-infos.fr/