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Aurillac Auto Expertise - Aurillac - Crit'Air 3: les vieilles camionnettes poussées vers la sortie

Quelque 59.000 véhicules professionnels sont classés Crit'Air 3 dans la métropole du Grand Paris, notamment des diesel immatriculés avant 2011, selon une étude de l'atelier parisien d'urbanisme (Apur).

La Zone à faibles émissions (ZFE) concerne une large partie du Grand Paris, soit 77 communes sur les 131 de la métropole, à l'intérieur d'une zone plus ou moins délimitée par l'autoroute A86, du lundi au vendredi de 08H00 à 20H00. Dans le Rhône, la ZFE couvre notamment Lyon et Villeurbanne, toute la semaine.

Plusieurs organisations professionnelles (transport, hôtellerie, automobile) sont montées au créneau en novembre, soulignant qu'"en dépit du report à deux reprises de l'interdiction des Crit'Air 3, les chefs d'entreprises et leurs collaborateurs ne sont pas tous prêts".

"Cette nouvelle étape de la ZFE du Grand Paris risque d'être tout particulièrement pénalisante pour les petites entreprises qui n'ont qu'un seul véhicule, la plupart du temps ancien, ainsi que pour les salariés qui doivent utiliser leur voiture pour se rendre au travail", ont notamment souligné les groupes locaux de la CPME, de l'UMIH (restauration et hôtellerie) ou Mobilians (automobile).

Les exceptions se sont pourtant multipliées.

Lundi, la Métropole du Grand Paris a autorisé l'ensemble des véhicules Crit'Air 3 à circuler 24 jours par an, en plus des samedi et dimanches, au sein de la ZFE.

La métropole a aussi surtout établi une une liste de 22 catégories professionnelles qui exempte les véhicules frigorifiques, des marchés, des déménageurs ou des équipes de cinéma ou encore les travailleurs en horaires décalés.

Les véhicules d'associations d'intérêt général, tout comme les véhicules prioritaires (pompiers, police, SAMU, etc.), ne sont pas concernés non plus.

"Si on fait beaucoup d'exceptions, c'est que la cote est mal taillée", a souligné à l'AFP Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Paris Ile-de-France. "Il n'y avait pas urgence à prendre ces mesures là, et on est dans une période de difficulté pour les entreprises."

La CPME demande un maintien des "soutiens aux entreprises et aux collaborateurs pour accompagner la transition", alors que ces subventions ont été fortement réduites au niveau national par souci d'économie.

Au niveau régional, ces aides fléchées vers les PME peuvent atteindre 6.000 euros pour l'achat d'une camionnette électrique, et 9.000 euros pour un camion. Certaines communes y ajoutent des subventions, comme 6.000 euros à Paris.

Parallèlement, les utilitaires électriques mais aussi les vélos-cargos continuent à se développer sur le marché et dans les rues des grandes villes.

Le constructeur Renault Trucks testait en novembre à Paris un prototype de camion de livraison, conçu avec le géant de la livraison Geodis (groupe SNCF). Pas de rétroviseurs mais des caméras, une porte coulissante pour ne pas gêner les cyclistes: ce camion de livraison a plutôt des allures d'autobus.

Ce prototype peut parcourir entre 150 et 200 kilomètres avant d'avoir besoin d'être rechargé, une limite souvent critiquée par les professionnels, avec le temps de chargement.

"Comme pour tout véhicule électrique, l'autonomie dépend de la température environnante et du poids du chargement", expliquait Delphine Beaudouin, responsable du développement stratégique des affaires chez Renault Trucks.

Source : https://www.am-today.com/